La GTB et la GTC à l’ère du big data

Publié le 15/09/20 dans Transition numérique du bâtiment


Aujourd’hui, les gestionnaires et exploitants de patrimoine immobilier choisissent de plus en plus des systèmes centralisés tels que la GTB et la GTC pour faire fonctionner les installations de leurs bâtiments. Leur objectif est simple : optimiser au mieux la gestion des bâtiments. Mais il y a encore quelques freins à la mise en place de GTB-GTC.

Optimiser la gestion de son bâtiment grâce à la GTB et à la GTC

La GTC, ou Gestion Technique Centralisée, est un système grâce auquel on peut contrôler les installations d’un lot technique donné. Dans le lot électricité par exemple, la GTC permet le contrôle de l’éclairage, des alarmes au niveau des armoires électriques ou encore la détection de présence.

La GTB, ou Gestion Technique des Bâtiments, est quant à elle plus développée. Contrairement à la GTC, elle n’est pas limitée à un lot technique. Elle permet de contrôler les données recueillies sur l’ensemble des systèmes d’un même site. La GTB peut ainsi concerner à la fois la gestion du confort, de l’énergie ou de l’électricité, le contrôle des accès, la détection des intrusions, la vidéosurveillance…

Grâce à la GTC et la GTB, on peut centraliser les données sur une seule plateforme technique et logicielle puis les traiter et les analyser rapidement. L’objectif est d’aider les gestionnaires et exploitants à optimiser la gestion de son bâtiment, entre autres à surveiller l’état des installations, à planifier les actions de maintenance préventive et à générer des statistiques de fonctionnement.

Vers une augmentation du marché des GTB et GTC

Les bâtiments d’aujourd’hui sont de plus en plus performants et requièrent de ce fait des installations techniques plus intelligentes. Cette intelligence se reflète dans les nombreux automates et régulateurs installés dans les bâtiments.

Selon une étude, 6,5 % des immeubles français seront équipés de systèmes GTB-GTC à l’horizon 2020. Le marché des GTB-GTC devrait également augmenté de 3,5 % par an. D’ailleurs, dans le secteur tertiaire, on constate déjà la croissance de l’implémentation de GTB, une croissance due en grande partie à la reprise des constructions des surfaces de bureaux.

Les freins à la mise en place de systèmes GTB-GTC

Plusieurs études montrent que le client final n’est pas totalement satisfait des installations mis en œuvre. Et pour cause, les équipements ne sont pas encore parfaitement maîtrisés par les bureaux d’études et les entreprises. Les systèmes GTB-GTC se révèlent également trop complexes et pas vraiment adaptés aux besoins réels des utilisateurs, ce qui rend compliquées les opérations de maintenance.

Les compétences des maîtrises d’ouvrage et des bureaux d’études nécessitent aussi une amélioration dans le cadre de la spécification. Et souvent, les cahiers des clauses techniques particulières, ou CCTP, ne sont pas assez détaillés et ne donnent pas de référence précise sur les actions permettant de réduire la consommation d‘énergie.

Du côté des installations de supervision, les installations demandent souvent l’intervention d’acteurs, autres que les intervenants et le client final. Les processus de modifications ou de mises à jour des systèmes sont ainsi allongés.

Pour comprendre ces freins à la mise en place de GTB-GTC, il faut à la fois se pencher sur la phase de conception et la phase d’exploitation. Durant la phase de conception, on constate que les spécifications fonctionnelles manquent de précisions et que les conditions d’exploitation ne sont pas encore envisagées. De plus, le système est souvent peu performant, car les logiciels sont trop complexes, les utilisateurs ne sont pas vraiment impliqués et l’interface homme/machine n’est pas assez travaillée.

La prise en main de ces outils n’est pas non plus facile, ce qui crée des dérives au fur et à mesure de la vie du bâtiment. De leur côté, les utilisateurs manquent de formations et n’ont pas le temps de s’intéresser au système.

Les enjeux liés à l’installation de systèmes GTB et GTC

Les principaux enjeux liés à l’installation de GTB-GTC dépendent des orientations stratégiques prises par les gestionnaires et exploitants du bâtiment. Parmi ces enjeux, on peut citer la concordance de l’exploitation des systèmes de GTB-GTC avec les besoins du bâtiment. On doit aussi prendre en compte la maintenance du système tout au long du cycle de vie du bâtiment. Mais surtout, le système doit être évolutive afin de répondre aux changements des besoins du client final.

Il faut aussi se pencher sur la qualité des données recueillies par les systèmes de GTB-GTC. En effet, il arrive souvent qu’il y ait des trous de données, des valeurs figées ou encore des problèmes sur l’envoi d’ordre aux équipements, et ce, à cause de dysfonctionnements au niveau des automates et des installations techniques du système GTB-GTC. Ces dysfonctionnements ne sont pourtant pas faciles à détecter pour l’utilisateur. Idéalement, il devrait y avoir une vérification des données par un système indépendant tel que des équipements IoT.

Aujourd’hui, on peut trouver sur le marché des systèmes qui génèrent des données indépendantes du système centralisé, que l’on peut ensuite comparées à celles du système GTB-GTC. Il existe même des solutions logicielles qui récupèrent les données GTB-GTC pour les comparer aux données IoT afin de trouver des pistes d’optimisation.

Des outils de data visualisation pour exploiter les données

Grâce aux données GTB-GTC, on peut vérifier le fonctionnement de chaque équipement technique du bâtiment. L’exploitation des données GTB-GTC nécessite cependant des outils logiciels de data visualisation. Non seulement, ces outils facilitent la visualisation des données par les superviseurs de GTB-GTC, mais ils permettent également de traiter rapidement les données produites en quantité par les systèmes GTB-GTC. En effet, ces outils peuvent effectuer des analyses précises à partir d’algorithme de machine learning.

Ces solutions sont peu coûteuses, mais offrent pourtant la possibilité d’optimiser les enjeux liés à l’exploitation d’un bâtiment. Elles peuvent par exemple aider l’utilisateur à économiser jusqu’à 20 % sur sa facture énergétique.

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