Pourquoi intégrer le BIM dans la Gestion-Exploitation Maintenance (BIM GEM) ?

Publié le 17/12/18 dans BIM : maquette numérique


Une exploitation désordonnée des ouvrages

Malgré une tardive transition numérique, le marché de la construction connaît une montée importante grâce au BIM. Ce procédé révolutionne le secteur en s’intégrant dans les projets de construction neuve et en rénovation.

La question portant sur l’utilité de la Maquette Numérique, ou BIM, sur le patrimoine immobilier et en dehors des phases de conception et de réalisation se pose alors. Quel serait le processus idéal à élaborer pour pouvoir gérer, exploiter ou maintenir les ouvrages ?

La Gestion-Exploitation-Maintenance, plus connue sous le sigle GEM, connaît de nombreuses difficultés, dont la multiplicité et l’hétérogénéité des acteurs. La complexité croissante des constructions ainsi que les informations erronées ou inexistantes comptent également parmi les difficultés rencontrées. Celles-ci favorisent une hausse des coûts et une baisse de la qualité de l’ouvrage.

La réponse à toutes les questions concernant la création, la conservation et la garantie de la donnée reste alors le BIM GEM. Ce procédé promeut la réalisation des missions des acteurs encore en phase d’exploitation. La maîtrise de l’information facilitera ensuite la réduction à terme du coût global d’une opération et des risques liés à l’Exploitation-Maintenance de l’ouvrage.

Les secrets de la réussite

La réussite ou l’échec des projets basés sur le BIM GEM repose sur deux facteurs :

  • La technique utilisée par les parties pour déterminer l’information supportée par « l’Environnement Commun de la Donnée » (CDE) ;
  • La technique de réalisation de liaison avec les dispositifs numériques dédiés.

Le succès dépend des documents contractuels exposant la structuration de la Maquette Numérique d’Exploitation Maintenance (MNEM) à suivre. Il sera également lié aux essentiels à avoir durant le cycle de vie. Elaborer une gestion de la donnée utile et suffisante avec un contrôle efficace est ainsi important.

L’aptitude des acteurs à se servir de la feuille de route BIM GEM va dépendre des attentes sur les livrables et la structuration de la donnée. Plus ces derniers sont fixés en avance, plus les acteurs pourront utiliser le support.

L’intégration de ces informations utiles parallèlement avec la progression d’un projet doit être bien traduite. Elle ne signifie pas que le BIM GEM soit composé de risques liés à l’Exploitation-Maintenance de l’ouvrage et des éléments intégrés dans les DOE numériques classiques. Au contraire, le BIM GEM devrait se consolider dès le commencement des projets.

Le changement de procédé favorise le rapprochement de la demande finale de l’utilisateur à travers la sensibilisation des divers acteurs.

Un BIM GEM plus souple

Le BIM GEM doit répondre à des demandes précises des acteurs. Il est primordial de sélectionner de manière progressive les usages. Cette technique offre un excellent résultat selon les moyens alloués.

Avec l’arrivée du BIM niveau 3, on assiste à l’avènement du « Linked Data » ou « Semantic Web ». Pour rappel, ce BIM niveau 3 est étroitement lié avec le BIM GEM et le BIM Continuum. Il faudrait produire en continu de l’information et intégrer uniquement les besoins de chaque acteur identifié.

Le « Data Management » occupera une place importante dans tous les domaines puisque la géométrie n’est qu’un simple outil de gestion de l’information. Ce cas de figure est surtout rencontré dans la construction et l’immobilier. Faut-il préciser que l’interconnexion des données constituera l’avenir ?

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