Smart building : vers l’automatisation de la gestion des sinistres

Publié le 16/05/18 dans IoT : Internet des objets


Selon les prévisions sur le marché de l’Internet des objets (IoT), les appareils connectés devraient atteindre 29 milliards d’ici 2020. Cependant, le Smart Building ne sera pas pour tout de suite et pas non plus pour tout le monde.

Pour l’instant, c’est le marché des nouvelles constructions qui est concerné. Il pesait déjà 2 milliards d’euros en 2017, un montant qui continuera d’augmenter dans les années à venir. Les trois prochaines années seront donc décisives puisque toutes les nouvelles constructions seront connectées. Et d’ores et déjà, les assureurs et mutuelles s’associent avec les start-ups spécialisées dans l’IoT et la blockchain pour faire face à cette innovation.

Anticiper les risques

L’anticipation des risques figure parmi les grands changements qu’apportera le Smart Building. Il sera en effet possible d’anticiper les déficiences d’un smart building grâce aux données collectées et de prendre ainsi des mesures avant que le sinistre n’atteigne le bâtiment. Profitant d’une intelligence algorithmique, le smart building peut émettre automatiquement des alertes et lancer les actions adéquates. Un occupant qui a oublié d’éteindre le gaz ou l’électricité avant de partir sera par exemple notifié si le système ne peut pas effectuer l’action lui-même.

Cette combinaison de l’architecture et de l’informatique permet de mettre les smart building au service des occupants. Et ce seront probablement les promoteurs immobiliers qui prendront en charge la maintenance du système et la gestion du cyber risque.

Mais une question se pose toujours : l’occupant sera-t-il encore obligé de souscrire une assurance habitation ou une assurance automobile ?

Automatiser les assurances

En tout cas, le développement des smart buildings implique un changement important au sein du métier de l’assureur. Ses attributions évolueront plus vers la prévention.

Pour entrer dans l’ère du Smart Building, une compagnie d’assurances a, par exemple, testé un boîtier connecté depuis septembre 2017. Ce dispositif permet d’examiner en temps réel les consommations d’électricité. Grâce à la détection des appareils connectés au réseau électrique du bâtiment, ce boîtier peut proposer des solutions pour réduire les coûts et émettre une alerte en cas d’anomalie.

La combinaison de l’IoT et de la blockchain permettant le stockage et la transmission transparente et sécurisée des informations, il sera aussi possible d’automatiser les contrats et échanges administratifs. Une intervention humaine ne sera plus nécessaire pour déclarer les sinistres. Cette méthode est appelée « smarts contracts » ou contrats intelligents. De son côté, l’assuré ne perd plus de temps dans la constitution d’un dossier. L’assureur pourra quant à lui obtenir des informations fiables concernant le sinistre et prévenir ainsi les fraudes.

Autres applications, le processus de changement d’assureur sera plus fluide. L’historique des échanges sera en effet archivé afin de faciliter la passation. A l’heure actuelle, 14 compagnies d’assurances testent déjà le système via une plateforme de blockchain. Il faudra cependant attendre 3 ans pour voir tout le potentiel de ces objets connectés.

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