Avec près de 1 milliard de mètres carrés, le secteur tertiaire est le quatrième plus gros consommateur d’énergie en France. Il représente ainsi un enjeu majeur au sein de la politique nationale de réduction des consommations énergétiques. Et c’est dans ce contexte que le dispositif Eco énergie tertiaire a été mis en place.
Qu’est-ce que le dispositif « Eco énergie tertiaire » ?
En application de la loi Elan, le dispositif Eco énergie tertiaire est une obligation réglementaire qui impose une réduction progressive de la consommation d’énergie dans les bâtiments à usage tertiaire. Il stipule que tous les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2 de surface doivent réduire progressivement de 40 % leurs consommations d’énergie en 2030, de 50 % en 2040 et de 60 % en 2050.
Comment mener à bien la démarche ?
Pour atteindre ces objectifs de réduction de consommation d’énergie, les gestionnaires de patrimoine doivent passer par plusieurs étapes :
- Le recensement des bâtiments concernés et l’évaluation de leur état initial avant le 30 septembre 2022.
- La définition d’une consommation de référence afin de calculer les gains obtenus chaque année.
- L’élaboration d’une stratégie de gestion du patrimoine avec des objectifs de gain adaptés à chacun des bâtiments. A noter que les résultats de certains bâtiments qui ne peuvent pas atteindre leurs objectifs peuvent être compensés par ceux de bâtiments plus performants.
- L’élaboration d’un programme d’actions pluriannuel qui peut s’appuyer sur quatre leviers :
- Optimiser l’exploitation et la maintenance par la régulation de la ventilation, la gestion de l’éclairage… ;
- Agir sur l’usage des locaux ou les écogestes des usagers ;
- Améliorer la performance énergétique de l’enveloppe du bâtiment, grâce aux travaux sur l’isolation, les menuiseries… ;
- Réaliser des travaux sur les équipements de chauffage.
- La recherche de financement et la réalisation des travaux.
Comme certaines actions impliquent des travaux lourds, les gestionnaires de patrimoine peuvent mobiliser différentes aides pour passer à l’acte, notamment les certificats d’économie d’énergie (CEE) et les réseaux des conseillers en énergie partagée (CEP).