Maquette numérique (BIM) : un élément essentiel tout au long de la vie du bâtiment

Publié le 13/10/17 dans BIM : maquette numérique


De l’esquisse du projet jusqu’à la réception des travaux, la maquette numérique (BIM) garantit la continuité du projet. Mais la maquette numérique et son modèle BIM ne sont désormais plus réservés aux architectes et aux maîtres d’ouvrages. Elle se trouve au cœur de tous les métiers liés à la construction. Entrepreneurs, bureaux d’études, bureaux de contrôle, assureurs… plusieurs acteurs s’y intéressent et s’en servent pour améliorer leur efficacité.

Impact de la maquette numérique (BIM) sur le rythme de conception

Aujourd’hui, l’utilité de la maquette numérique ne s’arrête pas à la réception des travaux, elle s’étend tout au long de la vie du bâtiment. Certes, la création de la maquette numérique (BIM) prend du temps et rallonge la phase de conception du projet. Cependant, elle accélère la pratique des autres métiers qui en découlent, entre autres celui des ingénieurs, des bureaux de contrôle, des assureurs et des gestionnaires.

L’exemple le plus proche est l’application de la maquette numérique (BIM) dans le calcul thermique. D’une part, les ingénieurs peuvent répondre parfaitement aux exigences de la réglementation, qui est de plus en plus exigeante, comme le confirme la RT 2020. D’autre part, le calcul thermique devient plus facile avec l’usage de la maquette numérique (BIM). Sans cette maquette numérique (BIM), la définition de la performance énergétique du bâtiment doit en effet se faire à l’aide de plusieurs logiciels de simulation. Ce procédé prend du temps et augmente le risque d’erreur ainsi que les approximations, car la saisie des données par les ingénieurs se fait manuellement : caractéristiques du bâti, dimensions du projet, équipements…

Grâce à la maquette numérique (BIM), la phase de préparation n’est plus nécessaire. Toutes les caractéristiques du projet sont déjà définies au préalable. Les ingénieurs peuvent même effectuer différentes simulations et réaliser des calculs complexes en modifiant tout simplement les paramètres. Aujourd’hui, ils peuvent déjà « géoréférencer » un bâtiment sur presque tous les logiciels de CAO/BIM. Ils ont également la possibilité de définir le type de projet (logement, hôpital, tertiaire, etc.) ou de saisir les taux de surfaces vitrées pour ensuite effectuer rapidement leurs calculs.

Maquette numérique (BIM) : un grand pas dans l’exploitation des données

La maquette numérique (BIM) a également entraîné l’amélioration des échanges entre les applications dédiées. L’exploitation des données dans plusieurs logiciels ouvre aujourd’hui à de nouvelles possibilités. L’utilisation de logiciels complémentaires permet par exemple de comparer plusieurs hypothèses et de les approfondir, puis de réaliser une simulation thermique dynamique ou STD. Ce type d’approche se trouve d’ailleurs à l’origine du développement du format d’échange NBDM (Neutral Building Data Model). Aujourd’hui, NBDM et IFC sont utilisés pour alimenter un logiciel de STD à partir de plusieurs applications.

Cette amélioration des échanges se voit aussi dans les applications dédiées au calcul de structure où les éditeurs sont allés encore plus loin en intégrant le BIM au logiciel de conception. L’intégration du logiciel de calcul Robobat Robot Structural Analysis à Revit en est une parfaite illustration. Les meilleurs logiciels BIM comme Vectorworks, Tekla, Allplan et ArchiCAD sont aussi basés sur ce même principe : faciliter les transferts.

Malgré les efforts des éditeurs, l’utilisation de la maquette numérique (BIM) engendre tout de même une perte de temps. En effet, certains objets non indispensables doivent être retirés de la maquette pour l’alléger et faciliter sa manipulation.

Maquette numérique (BIM) : un outil qui attire plusieurs acteurs

La maquette numérique (BIM) est certes utilisée principalement dans les transferts aux industriels du gros œuvre et dans les études spécifiques d’architecture, mais elle couvre aussi un champ élargi du monde de la construction.

Les bureaux de contrôle et de l’assurance construction s’en servent aussi. Le BIM s’avère en effet être un outil essentiel en matière de management des risques. Les contrôleurs s’en servent pour identifier les risques, définir les actions les plus appropriées ou encore mémoriser les processus. Le BIM permet alors aux contrôleurs d’exploiter dans une seule base de données l’ensemble des actions de prévention engagées par chaque acteur. Pour les contrôleurs, le BIM permet surtout de conjuguer rapidité et performance.

Parmi les métiers liés à la construction, l’assurance des chantiers est aussi concernée par la maquette numérique (BIM). Pour les assureurs, cet outil facilite vraiment leur tâche, grâce à la possibilité de centraliser tous les éléments nécessaires pour réaliser une expertise sur d’éventuels sinistres.

Enfin, la maquette numérique (BIM) améliore aussi l’efficacité des spécialistes de la maintenance et de la gestion de patrimoine. Cette maquette numérique (BIM) leur sert de base de données permanente pour administrer le bâtiment durant toute la durée de vie du bâtiment. Une utilisation qui peut aller jusqu’à une soixantaine d’années. Il leur faudra toutefois en assurer la mise à jour pour garantir la pérennité de cette maquette numérique (BIM).

Share This